jeudi 28 avril 2016 à 18h
[Réunion-Rencontre]Assemblée Générale Interprofessionnelle
L'AGInterpro réunit des personnes appartenant ou non à des organisations en vue d'informer, soutenir, coordonner, impulser une dynamique de liaison entre tous les acteurs du mouvement contre la « loi travail ».
Depuis plus d'un mois la lutte contre la loi El Khomri et la casse du code du travail s'est largement polarisée autour des universités et des lycées. Les syndicats de travailleurs cherchent à mobiliser pour étendre la lutte. Les chômeurs, précaires et intermittents s'organisent également face aux
attaques du patronat.
Malgré les violences policières, les nombreux coup bas portés par la mairie de Rennes, la préfecture et le gouvernement, cette solidarité naissante n'a pas été entaché et on a pu voir se constituer durant les manifestations un large front interprofessionnel. C'est cela qu'il faut prolonger pour engendrer un rapport de force à la hauteur de l'attaque néolibérale que nous subissons.
L'AGInterpro cherche ainsi à construire cet espace de composition pour matérialiser cette unité trop éphémère. Si l'AGInterpro est un espace de composition et de rencontre pour ceux qui luttent déjà, au sein de leurs lycées, de leurs facs, de leurs entreprises ou de leurs collectifs, elle est aussi un espace pour ceux qui peuvent difficilement s'organiser ou se mettre en grève: chômeurs, précaires, intérimaires...
Conscients qu'après une manif, beaucoup, et à fortiori ceux qui ne sont pas organisés, se retrouvent dans une forme d'isolement politique, il nous a semblé important de créer
cet outil de liaison et d'échange pour s'organiser et se soutenir mutuellement.
L'AGInterpro veut relayer les perspectives en cours et à venir, être un outils d'agrégation pour un mouvement solidaire et combatif permettant de sortir des entres-
soi, pour dégager des dynamiques et des initiatives politiques communes (actions, rassemblement, textes...), construire et organiser la contre-attaque.
L'AGInterpro cherche à favoriser et à soutenir les initiatives qui nous semblent aller dans le sens d'une extension et d'une intensification du mouvement. Nous privilégions
pour ce faire la mise en place d'actions d'interruptions, de blocages, d'occupations des espaces du pouvoir politique ou économique. Car nous sommes convaincus que les seuls moyens d'action qui feront reculer le gouvernement sont la grève, l'arrêt de la production, le blocage de l'économie. Nous souhaitons également aller à la rencontre, et construire des liens, avec ceux qui mènent des luttes aux seins de leurs entreprises et qui pourraient se sentir isolés du reste du mouvement. De telles rencontres permettraient de construire des solidarités concrètes, de favoriser les liens interprofessionnels, mais aussi, d'envisager des formes d'interventions communes.
Nous sommes ouverts et déterminés. Nous invitons tous ceux investis dans les collectifs, partis, syndicats et associations prenant part aux luttes contre les régressions sociales à venir nous rencontrer pour envisager les suites à donner au mouvement.