samedi 4 février 2017 à 14h

[SEMINAIRE] S'organiser face à la criminalisation de nos luttes 3

Des quartiers populaires aux mouvements sociaux, s'organiser face à la criminalisation (programme ci-dessous)

La criminalisation des luttes, des résistances, dans les quartiers populaires comme dans le mouvement social, tel sera le thème du cycle de conférences, rencontres et tables rondes qui se tiendra du 1er au 4 février 2017 à Rennes.

Le choc de la brutale répression policière et judiciaire qui s'est abattue à Rennes au printemps, alors que nous combattions « la loi travail et son monde », nous ont conduits à créer un collectif pour dénoncer et combattre la politique - désormais systématique - mise en œuvre par l'État pour faire taire les résistances.

Des nouvelles lois antiterroristes à l'instauration de l'état d'urgence, l'attirail répressif, pénal et administratif, s'est enrichi, élargi. Contre les syndicalistes en lutte, contre les soutiens aux sans-papiers et aux migrant.e.s, contre les zadistes de Sivens ou de Notre-Dame-des-Landes, contre les militant.e.s de la cause palestinienne, contre les manifestant.e.s de la loi travail, contre les victimes des violences policières, comme la famille Traoré, qui refuse de courber l'échine face à la brutalité l'État et ne cesse de crier justice.

Toujours plus violente, toujours plus coercitive - les interdictions de manifester et les assignations à résidence pleuvent et incarnent une nouvelle facette du maintien de l'ordre -, la mécanique répressive que l'état d'urgence a débridée prend peu à peu racine dans le quotidien. Sous couvert de lutter contre le terrorisme, l'état d'urgence permet surtout au pouvoir de frapper quiconque lui serait un peu trop encombrant (comme l'a lui-même avoué le président Hollande).

Au-delà de la dénonciation, nous voulons analyser l'évolution de ces dispositifs de répression et combattre leur banalisation, discrète mais efficace. Comprendre pour se défendre.

AVERTISSEMENT : pour des raisons pratiques, les discussions devront commencer pile à l'heure, il faut donc prévoir de venir 20 minutes avant les horaires indiqués ci-dessous

Samedi 4 février 2017

à Carrefour 18
7 Rue d'Espagne. Rennes - Metro : Henri Fréville

14h-16h - Le syndicalisme dans le collimateur
Avec Xavier Matthieu (ancien délégué syndical CGT de l'usine Continental - sous réserve), Anthony (membre de la section syndicale CNT-Thales) et des syndicalistes de la Poste.

Continental, Air France, Goodyear. Les cas les plus connus de répression syndicale ont en commun de conduire en justice des militants qui ont mis en œuvre des actions radicales pour s'opposer à la toute puissance du patronat. La direction de la Poste, dans le Nord, en région parisienne, et en Ille-et-Vilaine est également coutumière de la chasse aux syndicalistes...

Et l'on voit s'organiser la surveillance menaçante du mouvement syndical, qui dessine, bien avant la loi Travail, les contours de relations sociales au travail, qui excluent la lutte et le conflit pour reposer exclusivement sur un « dialogue social » verrouillé par l'État et les patrons.

16h-16h30 - Goûter

16h30-19h30 - Retour sur le mouvement de la loi travail
Discussion animée par le Collectif contre la criminalisation du mouvement social (CoCoCriM)

Après plus d'un an d'état d'urgence et un mouvement social qui s'est étendu dans la durée, nous voulons disséquer, à partir des différentes discussions de la semaine, ce qui a fait la spécificité de ce mouvement, à Rennes en particulier. Quel échelon répressif a été franchi ? Comment s'est adapté le mouvement aux nouveaux dispositifs ? Comment faire pour que ces outils, voués à nous diviser, nous isoler et nous intimider, ne soient plus opérants ?

19h30-20h30 - Repas / Cantine de soutien à l'événement

20h30-minuit - Concert
Tasty Granny // Gourmet Jazz (trio de jazz crée à Tours, qui prend la forme d'un ensemble batterie/basse/quitare)