samedi 21 avril 2018 à 18h

Ciné-débat "Bons baisers de Moruroa" en présence du réalisateur.

L'université populaire de Rennes 2 à le plaisir de vous inviter pour la diffusion du documentaire "Bons baisers du Moruroa" sur les essais nucléaire français en Polynésie, en présence du réalisateur, Larbi Benchiha.

Entrée libre, Amphi B5

Entre 1966 et 1996, la France a procédé à 193 essais nucléaires dans les atolls polynésiens. Pendant cette période, de nombreux personnels civils et militaires originaires de métropole et Polynésie ont séjourné sur les sites atomiques. Pour le vétéran Jean-Luc Mingant, c'est un voyage inoubliable : « On était jeune, j'avais 20 ans, je voulais voir du pays. Tahiti c'était paradisiaque ! »

Des années plus tard, certains ont développé des cancers et diverses pathologies. Malgré les dénégations des militaires et des politiques, les scientifiques sont formels : c'est bien la proximité avec les explosions nucléaires qui est la causes de leurs maladies. Plus grave encore, la médecine nous apprend que les radiations subies peuvent engendrer des malformations génétiques qui vont se transmettre de génération en génération.

Florence Bourel a effectué plusieurs séjours dans les bases atomiques de Mururoa. "Mon plus grand regret c'est d'avoir contaminé mes filles, et peut être, mes petits-enfants...". Aujourd'hui ses filles sont aussi atteintes de maladies liées au nucléaire. Marion, la plus jeune, a développé un cancer à l'âge de trois ans et souffre de nombreux troubles. Comme sa mère, elle aussi a peur de l'avenir : « … et si j'ai des enfants, seront-ils en bonne santé ? ».

Même constat chez André Potin: « je me battrai jusqu'à son dernier souffle, non pas pour l'argent, mais pour mon enfant et pour que l'armée reconnaisse qu'elle nous a caché la vérité sur les risques ».

Pourtant, depuis 1960 le Service santé des armées, les ministres de la défense et les présidents de la République successifs, étaient parfaitement informés des risques sanitaires auxquels étaient exposés les populations et les personnels des sites.