samedi 17 novembre 2018 à 15h
Tdor 2018 : Projection de MAJOR !
A l'occasion du TDoR 2018
Ouest Trans vous invite à la projection de MAJOR! :
La projection aura lieu le samedi 17 novembre à 15h à l'Amphitheatre L1 à l'Université Rennes 2.
La projection est gratuite et accessible à tous.tes et sera suivi d'un pot organisé par l'association.
MAJOR ! Explore la vie et les luttes de Miss Major Griffin-Gracy, une femme noir, trans, âgée, anciennement incarcérée et activiste qui s'est battue pour les droits des femmes trans racisées pendant plus de 40 ans.
Miss Major est une vétérante de la révolte de Stonewall et une survivante de la prison d'Attica State, une ancienne travailleuse du sexe, une ainée, une leadeuse de la communauté et une activiste pour les droits humains. Elle est simplement "Mama" pour beaucoup dans sa communauté. Son histoire personnelle et son activisme pour les droits des personnes transgenres converge avec les luttes LGBT pour la justice et égalité de 1960 à aujourd'hui. Au centre de son activisme, se trouve sa défense féroce pour ses sœurs, les femmes trans racisées ayant survécues à la brutalité policière et à l'incarcération dans des prisons pour hommes.
Qu'est-ce que le TDoR?
Le TDoR, Transgender Day of Remembrance, ou "Jour du Souvenir Trans", est une journée d'action internationale commémorant, depuis 1998 aux USA, et 2003 en France, les personnes trans assassinées et poussées au suicide à cause de la transphobie vécue, en recensant leurs noms, afin qu'ils et elles ne soient pas oubliéEs.
Le nombre de ces morts reste inexact et largement minimisé, car la
transphobie n'a encore jamais été retenue comme circonstance aggravante lors d'un meurtre, et parce que la transidentité des victimes est largement ignorée lors du relais médiatique. Le peu de données recueillies, notamment par les associations, quant à ces meurtres ou suicides permet toutefois de relever qu'une majorité de ces victimes sont des femmes trans non-blanches, souvent travailleuses du sexe et migrantes, qui doivent non seulement faire face à la transphobie, au sexisme, au racisme, à l'ultra précarité, mais aussi au harcèlement policier.
Ces commémorations donnent souvent lieu à des lectures des noms des victimes ainsi que des pays où elles ont été assassinées. Les violences transphobes ont lieu partout dans le monde, elle ne se limitent pas qu'aux insultes, et sont tout aussi meurtrières ici qu'ailleurs. Nous mourons aussi de la transphobie d'État, qui nous empêche d'avoir accès aux soins auxquels nous avons droit, qui nous maintient dans la précarité, qui nous exclut, et finit parfois par nous mener au suicide.