mercredi 27 février 2019 à 18h30

Projection Les Lascars Du LEP Électronique

"On a voulu nous rendre cons... c'est raté !

Nos professeurs nous entretenaient (sans conviction) dans l'illusion que nos diplômes, à condition que nous soyons ponctuels, attentifs, consciencieux, travailleurs,nous donneraient une place, oh ! pas merveilleuse, mais enfin une place tout de même : que nos études conditionneraient notre place dans le monde du travail. Il nous semble plutôt que c'est notre travail futur qui conditionne (déjà) nos études. ÇA PROMET! Nous, on pensait s'en tirer autrement, par la musique, les voyages, le théâtre, l'amitié, tout ça... qu'on se débrouillerait, sans trop savoir comment, pour y échapper, en attendant on se taisait pour pas les vexer, les contrarier..., mais aussi parce qu'on voyait bien, au fond, qu'on était coincés, seuls, isolés.

Maintenant on sait : ça n'était pas un problème personnel, individuel.

C'est notre problème à tous !

En refusant passivement hier, activement aujourd'hui, l'école, c'est le travail et la vie de con qu'on nous a gentiment préparée que nous refusons ! Nous discutons, nous réfléchissons, nous rigolons bien,

MAIS NOUS SOMMES TRÈS SÉRIEUX !

On a entrevu autre chose.

On va foncer.

Ça va chier !

"

Des lascars du LEP électronique, 1986

Chaque mois, le réseau de ravitaillement s'est donné pour objectif d'organiser des projections dans plusieurs lieux à Rennes rassemblant des personnes impliquées dans différentes luttes. Et ce, dans une perspective d'échanges et de créations de liens.

Nous avons projeté le documentaire "Reprise" avec le collectif des facteur·ices pour fêter les un an de leur grève, puis "Le sel de la terre" au Bocal, local féministe rennais, autour d'une grève au

Nouveau Mexique en 1957 qui doit faire face au racisme et au sexisme.

Cette fois-ci, le R2R et Solidaires étudiant·es vous présentent "Les lascars du LEP électronique", un film sur le mouvement étudiant et lycéen contre le projet de loi Devaquet de 1986 réalisé par un groupe de lycéens qui développe une critique du mouvement auquel ils ont eux-mêmes participé :

insuffisance des revendications étudiantes, critique des organisations politiques, avec une critique sociale plus globale.