mercredi 17 janvier 2024 à 16h

STOP aux classements sans suite des violences sexuelles

Depuis 2013, l'association Prendre le droit, féministes pour un monde sans viol[s],
accompagne les personnes victimes de violences sexuelles dans leur parcours judiciaire, les soutient dans
leurs démarches juridiques et diffuse une critique féministe du droit.
Après 10 années d'existence, une centaine d'accompagnements et 98% de classements sans suite,
les militantes de l'association sont usées d'écoper le patriarcat à la petite cuillère !
Et leur constat est clair : culture du viol partout, justice nulle part !

À Prendre le droit, nous ne pensons pas que la répression judiciaire soit la solution pour éradiquer les violences.
Nous n'aimons pas la prison. Nous voulons la révolution féministe, la fin du patriarcat, la fin des violences ! Mais en
attendant ce monde merveilleux, nous écoutons et soutenons les victimes que nous accompagnons et qui
ressentent le besoin d'être entendues et reconnues par la justice, par l'État.
Elle fait quoi, cette justice ? Il fait quoi, cet État ?
Malgré la communication autour des violences faites aux femmes (qui sont une des grandes priorités du
gouvernement actuel LOL) et l'injonction à déposer plainte faite aux victimes de violences sexuelles, les moyens
accordés sont ridicules !
Le scénario classique est le suivant : les victimes sont prévenues de la forte probabilité du classement sans suite
dès le dépôt de plainte, l'enquête menée est sommaire, mais pour autant elle dure des mois voire des années,
pour se solder par un classement sans suite rarement notifié aux victimes !
Mais heureusement, l'État créé des hotlines, des 3919, des hashtags… #nerienlaisserpasser, ce hashtag qui incite
les victimes à parler et à se saisir de la justice, nous fait particulièrement rigoler : ce que l'État ne laisse pas passer,
ce sont les plaintes !!!

80% des plaintes pour violences sexuelles sont
classées sans suite par les procureur.e.s.
Seulement 1% des viols aboutissent à une
condamnation devant une cour d'assises !
Le message est clair
Pour les agresseurs, c'est l'impunité !
Pour les victimes, c'est la double peine : violences
sexuelles, puis violences judiciaires !

Source : message reçu le 9 janvier 10h