dimanche 28 avril 2024 à 12h

Cantine et projection discussion Vérité et Justice pour Sacha

Vérité et Justice pour Sacha, Marche blanche le 27 avril à Saint-Brieuc

La marche blanche sera silencieuse mais sera ponctuée de moments de pause avec des prises de parole.

Programme du dimanche 28 avril
Cantine de soutien à midi suivi d'une projection et d'une discussion
RDV à La serre, chemin de la planche à Saint Brieuc

Trois ans après la mort de Sacha, 18 ans, tué par le mitard à Saint-Brieuc, une marche blanche est organisée pour lui rendre hommage à lui et à toutes les victimes de violences d'Etat et pour dénoncer l'abomination qu'est le mitard.

La prison tue. Tous les deux jours, une personne meurt derrière les murs des taules françaises. Et le mitard ou quartier disciplinaire (QD) est l'une des armes les plus létales de ces machines à tuer que sont les prisons. En plus de l'isolement forcé, des privations sensorielles, de la privation d'activité et de l'insalubrité qui le caractérisent, le mitard est un espace où la violence carcérale s'exerce à plein régime. Ces cachots sont faits pour détruire psychologiquement et physiquement celles et ceux qui y sont enfermé.es.

L'isolement forcé est largement dénoncé par les associations de défense des droits humains comme une forme de torture. Et ces conséquences tragiques sont bien connues : « Le taux de suicide au QD est sept fois plus important qu'en détention normale », rappelle l'OIP (observatoire international des prisons), sachant que « le taux de suicide moyen en détention est lui-même six fois plus important qu'en population générale ».

Sacha, 18 ans, tué par le mitard

À Saint-Brieuc, comme ailleurs, la prison et le mitard tard tuent. Sacha, 18 ans, est mort au mitard en avril 2021. Et comme le dit sa famille, sa mort n'est pas un accident ou due à une maladie. Sacha, 18 ans a été tué par le mitard. L'administration pénitentiaire l'a laissé au QD malgré ses demandes répétées de voir sa peine fractionnée. Il n'a pas bénéficié des soins psychologiques qu'il a pourtant demandé. Il a été maintenu au mitard après deux tentatives de suicide. Deux jours avant son suicide, il avait écrit une lettre au chef de détention, l'avertissant de son intention et le suppliant de lui permettre de fractionner sa sanction en plusieurs fois : « Je suis à bout, au bord du gouffre et au bord du suicide. Je suis fragile d'esprit. Là, c'est trop pour moi. » Sa famille a entamé deux procédures judiciaires contre l'État et l'administration pénitentiaire pour que soient reconnues leurs responsabilités dans la mort de leur fils. La famille a été rejointe dans ce combat par des individus et collectifs qui ensemble ont constitué le collectif Justice et Vérité pour Sacha et face aux violences d'État.

Le 27 avril, 3 ans après la mort de Sacha, marchons ensemble, pour obtenir Justice et Vérité pour Sacha. Notre collectif soutient également le combat d'autres collectifs luttant contre les violences d'État notamment au sein du Réseau Entraide Vérité et Justice.