mardi 5 mars 2013 à 11h

[Action] Manif : Comité de lutte rennais contre l'accord de "Wagram"

Contre les licenciements et le chômage, le mouvement c'est maintenant !

Depuis quelques mois, la liste des plans de licenciements et des destructions d'emplois s'allonge de jour en jour : Sanofi, PSA, Arcelor Mittal,Renault,Virgin, et dernièrement Goodyear. Le gouvernement qui s'est fait élire en promettant d'inverser la courbe du chômage ne cherche même plus à dissimuler son impuissance en refusant de mener une politique réellement volontariste et ambitieuse en matière de protection de l'emploi. A l'usine PSA de Chartres de Bretagne, ce sont 1400 emplois qui doivent être supprimés fin 2013.

Depuis 2008, le système capitaliste connaît une crise sans précédent : en faisant primer l'exigence du profit maximum sur toute considération de redistribution des richesses, ces décideur-ses ont sciemment provoqué l'appauvrissement de populations entières de pays de la zone euro (Grèce, Espagne, Italie, Portugal), en plongeant leurs économies dans la récession et dans une spirale d'endettement au seul bénéfice des classes dirigeantes. Les gouvernements successifs n'ont plus que pour seul objectif le développement de « l'attractivité » de la France pour les entreprises. C'est ce qu'ils nomment « compétitivité » et qui n'a pas d'autres sens que de rendre les salarié-es toujours plus jetables, toujours plus précaires. C'est ce que veut inscrire dans la loi organique le fameux « Accord de Wagram ».

L'Accord National Interprofessionnel, dit « Accord de Wagram », signé le 11 janvier dernier entre trois syndicats minoritaires (CFDT, CFTC et CFE-CGC) et le MEDEF avec la bénédiction du gouvernement prétendument « socialiste », loin de permettre « la sécurisation de l'emploi et des parcours professionnels des salariés », va, au contraire accentuer de manière dramatique la flexibilisation du marché du travail, déjà très flexible après trente années de démantèlement progressif et continu des droits des salarié-es. Cette logique faisant de l'emploi, des salaires une simple variable d'ajustement au service des intérêts capitalistes se poursuit donc avec cet accord en ouvrant, ainsi, un boulevard pour procéder à des licenciements et en institutionnalisant le « chantage à l'emploi » qui est une porte ouverte à toutes les régressions sociales pour les salariés.

Cet accord non seulement ne créera pas d'emploi, maisgénéralisera et aggravera l'insécurité salariale de manière inédite :

- Avec les fameux « accords maintien de l'emploi » permis par l'Accord de Wagram, les salariés concernés devront choisir entre de nouveaux sacrifices en terme de rémunération (baisse ou gel des salaires), de modification du temps de travail (chômage partiel, travailler plus pour gagner moins), ou le licenciement. Dans ce cas, l'employeur se verra, ainsi, exonéré de ses obligations aujourd'hui prévues par le code du travail à l'égard des salariés licenciés (reclassement, aide à la formation, indemnités particulières). Pire, il n'y aura pas pour le salarié de possibilité de recours devant les prud'hommes pour contester le licenciement comme abusif.

- L'accord de « Wagram » réduit aussi considérablement les droits et les possibilités de contestation et de recours à la justice des salariés et des représentants en matière de licenciements individuels ou collectifs, en diminuant à la fois les délais légaux pour pouvoir saisir les prud'hommes et en plafonnant les indemnités compensatrices versées par les patrons. L'impunité de l'employeur se trouve ainsi considérablement renforcée.

- Cet accord de « Wagram » rend également possible une mobilité forcée du salarié par l'employeur (changement de lieu ou de poste de travail) sous peine de licenciement pour motif personnel, c'est-à-dire pour faute incombant au salarié ayant osé exprimer son refus de consentir à cette mobilité exigée par l'employeur.

- Il permet, enfin, l'expérimentation dans trois secteurs d'activité, en attendant sa possible généralisation, d'un « CDI intermittent » se caractérisant, notamment, par une flexibilisation totale des horaires en fonction des besoins de l'entreprise.

Nous pensons aujourd'hui qu'avec les premières manifestations de solidarité entre salarié-es concernés par des plans de licenciements, il est temps de créer un front commun de lutte.

Cet outil peut nous permettre de nous adresser également à des secteurs peu ou pas syndicalisés et d'impulser des actions fortes et massives contre les responsables de cet accord scélérat.

Ce comité cherche aussi à défendre des mots d'ordre clairs :

- PRESERVER L'EMPLOI ET INTERDIRE LES LICENCIEMENTS « BOURSIERS »

- ENGAGER LA TRANSITION ECOLOGIQUE D'URGENCE ET DEMOCRATIQUEMENT

- MULTIPLIER LES EMBAUCHES ET REDUIRE LE TEMPS DE TRAVAIL

- GARANTIR DES MINIMAS SOCIAUX DECENTS A TOUS

- TAXATION DISSUASIVE DES CONTRATS PRECAIRES DANS LE PRIVE/PUBLIC

JOURNEE DE MOBILISATION NATIONALE

LE 5 MARS 2013

Manifestation 11 h place de la Mairie :

- Point de rassemblement près des marches de l'Opéra autour de la banderole du COMITE DE LUTTE RENNAIS pour constituer un cortège commun rassemblant le plus grand nombre de personnes : étudiant-es, chômeur-euses, salarié-es, retraités, précaires, militants politiques, syndicalistes.

- Contact:comiteluttecontreani35@gmail.com

- Pour s'informer de façon précise sur le contenu réel de l'Accord de « WAGRAM » :

http://www.bastamag.net

http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article865

http://www.cgt.fr/-Non-a-l-accord-de-regression-

http://www.solidaires.org/article43438.html

COMITE DE LUTTE RENNAIS CONTRE L'ACCORD DE "WAGRAM"

Source : message reçu le 22 février 21h